L'on sait tous qu'actuellement le commerce de l'or est très prisé, car il est florissant. L'or est bel et bien considéré comme une valeur refuge par aussi bien par les investisseurs que par les simples particuliers. En effet, avec le contexte de crise qui prévaut depuis 2008, les opérateurs cherchent le meilleur placement pour leurs capitaux. L'incertitude des marchés financiers qui connaissent depuis ces dernières années une instabilité flagrante alimente davantage cette crainte quant à la rentabilité future des investissements. D'ailleurs, les indicateurs économiques actuels ne sont pas du tout encourageants pour tous les investisseurs. C'est ce constat qui incite souvent les opérateurs à s'orienter et à préférer l'or, réputé pour posséder une excellente valeur refuge. Une valeur refuge est en quelque sorte un bouclier, un rempart. En effet, les menaces d'une hyperinflation que certaines banques centrales ont prévues dissuadent les traders de réaliser des placements en devises, trop aléatoires. Tout ceci explique le développement rapide du commerce de l'or ces dernières années. Actuellement, de plus en plus d'investisseurs se lancent sur ce marché très porteur. La vente de l'or devient d'année en année une pratique courante et n'est pas prête de perdre la cote. Mais lorsqu'on parle de vente d'or, que fait-il savoir au juste ? Sur le marché de l'or, on distingue la vente de l'or physique et la vente d'or papier. Les explications qui vont suivre vont vous éclaircir sur ces deux domaines.
Pendant très longtemps, l'or était le symbole de richesse d'un pays et garantissait la valeur de sa monnaie. La puissance économique des états était ainsi évaluée avec la quantité d'or qu'ils détenaient, plus précisément le nombre de lingots d'or que mis en réserve dans les trésors publics. L'or jouait également un autre rôle dans l'économie d'un pays : il constituait un moyen de paiement. De 560 à 546 avant Jésus Christ, Croesus, régnant sur Lydia en Asie Mineure de l'ouest, a commencé à fabriquer des pièces d'or pour s'en servir comme moyen de paiement. Plus tard, d'autres royaumes ont utilisé des pièces d'or en guise de monnaie. Les pièces sont généralement à l'effigie du souverain du pays dans lequel elles ont cours légales. Cependant sur certaines les portraits de personnages légendaires ont été gravés. C'est par exemple le cas des pièces hercules.
Depuis sa première extraction jusqu'à nos jours, on estime la production totale de l'or à travers le monde à environ 145 000 tonnes. Beaucoup de pays possèdent de l'or sur son sol, mais c'est la quantité de l'or exploitable qui différencie chacun. L'Afrique du Sud est le premier pays de la prestigieuse liste des plus gros pays producteurs d'or. Depuis la découverte du premier gisement, les mines d'or abondent d'où une augmentation constante de la production d'or dans ce pays. à force d'exploitation, l'or dans ces zones d'extractions commence à être épuisé et les derniers gisements sont de plus en plus difficiles d'accès. Tout ceci rend les conditions d'exploitation difficiles engendrant de ce fait la hausse des coûts d'exploitation. Malgré ces difficultés, l'Afrique du Sud demeure encore le plus grand exportateur mondial d'or. Avec une exploitation à hauteur de 550 tonnes par an, ce pays satisfait à lui seul le quart de la demande mondiale en or. D'ailleurs, c'est en Afrique du Sud, à Germiston, que se trouve la plus grande raffinerie du monde : la Rand Refinery. Cependant, c'est la Johnson Matthey basée à Salt Lake City, aux états-Unis qui est considérée comme la raffinerie la plus rentable du monde. Dans ce classement des plus gros producteurs d'or, figurent également en deuxième position les états-Unis, puis l'Australie et le Canada.
Même aujourd'hui, tous les pays s'efforcent de constituer et de conserver une réserve d'or. Il est en effet indéniable que l'or constitue un excellent moyen pour faire face aux crises financières et économiques, ou du moins pour atténuer leurs effets. De nos jours, les états - Unis possèdent la plus grande réserve d'or au monde conservée au sein de la réserve fédérale de New York. Il y a cinq ans, les réserves d'or dans les banques centrales du monde entier étaient estimées à environ 910 millions d'onces. Si l'on devait regrouper dans un même endroit toute cette quantité d'or, il aurait fallu construire un cube avec des arrêtes de 12 mètres. Un projet titanesque !
La demande en or est universelle. Par ailleurs, elle ne cesse d'augmenter d'année en année. Inversement, la production diminue progressivement. En effet, le stock mondial actuel est estimé à 42 000 tonnes dans les gisements exploitables. D'après les analyses, 55 % de la demande globale proviennent essentiellement de cinq états à savoir l'Inde, l'Italie, la Turquie, les états-Unis et la Chine. Des pays comme l'Inde, la Chine et la Turquie associent à l'or des valeurs culturelles et sociales, ce qui influe sur leur demande globale en or.
Les banques ont commencé à se lancer dans la vente or en 1989. Entre 2004 et 2008, le secteur bancaire a écoulé jusqu'à 447 tonnes d'or. La vente et l'achat de l'or au niveau de ce secteur sont gérés par le CBGA ou Central Bank Gold Agreement depuis 1999. Il se charge de réglementer les ventes afin de maintenir la stabilité du marché de l'or au niveau des plus grands pays producteurs d'or. Au cours de ces dernières années, les ventes au niveau des banques tendent à diminuer. En 2008 par exemple, les ventes nettes des banques centrales ont difficilement atteint les 246 tonnes. Les banques primaires réalisent également des opérations de vente de ce métal précieux.
Les principaux produits en or commercialisables sont :
Du fait de leur poids, la barre ainsi que les lingots d'or à 1kg sont des produits difficilement commercialisables. Les échanges s'effectuent essentiellement entre les banques et sur le marché boursier. Cependant, des lingots en petites tailles, de 500 gr, 250 gr, 100 gr, 50 gr et 25 gr, peuvent être commercialisés.
Allant de pair avec la vente de lingot ou de la barre d'or, les banques proposent également la conservation de l'or vendu moyennant le paiement de frais de garde. Si vous avez acheté une barre ou un lingot de 1kg, cette option est à privilégier pour votre sécurité. Vous avez également la possibilité de transformer votre lingot en petites pièces, en bijou...
Outre le secteur bancaire, la vente or est également très courante sur le marché boursier. Les lingots, les barres d'or et les pièces de monnaie y font l'objet de cotation. Sur le marché boursier, il y a également ce qu'on appelle or d'investissements. Cette expression désigne les lingots, les barres et les pièces d'or. Pour être qualifié d'or d'investissement, une pièce doit avoir été frappé après 1800 et elle doit avoir eu cours légal dans le pays d'origine. En outre, il faut que la prime de la pièce soit inférieure à 80 % de sa valeur en or fin, sinon elle est considérée comme pièce de collection. La prime d'une pièce d'or, qui peut être positive ou négative, varie en fonction de l'offre et de la demande. Lorsque les pièces se vendent plus qu'elles ne s'achètent, la valeur de la prime sera faible ou même nulle. Quand la demande augmente, la valeur de la prime grimpe également. On le voit bien, la prime est un moyen efficace pour évaluer l'état de l'offre et de la demande sur le marché boursier de l'or. Les autorités disposent ainsi d'un instrument de prévision pour anticiper les actions à mettre en place pour régulariser le marché. Il faudra relancer l'achat si la prime est nulle ou négative. Concernant les lingots, ils sont considérés comme or d'investissement que s'ils pèsent un gramme et possèdent une pureté au moins égale à 995/1000.
Le prix de vente des lingots et des barres d'or est fonction de leurs poids exacts. Le prix des pièces d'or quant à eux dépend des cours boursiers. Notez que les pièces de monnaie sont bien cotées actuellement surtout les napoléons et les louis d'or. Les personnes qui désirent acquérir ces pièces d'or se posent souvent des questions sur leur valeur. à ce titre, pour évaluer une pièce de monnaie ancienne, plusieurs critères entrent en compte : son type, sa date d'édition, son atelier de fabrication et sa frappe.
La vente or en bourse est assujettie à une fiscalité qui peut être soit une taxation forfaitaire soit une imposition dans le cadre du régime des plus-values immobilières. Si le vendeur choisit l'option fiscale de taxation forfaitaire, une taxe qui représente 7,5 % du prix de vente lui sera prélevée, à laquelle s'ajoutera un montant fixé par la CRDS et qui représente 0,5 % du prix. La deuxième option est à privilégier si le vendeur dispose des pièces justifiant qu'il est le propriétaire de l'or et permettant de connaître la date d'émission de l'objet en or.
En dehors des banques et de la bourse, le marché libre est également propice à l'achat et la vente or. La revente de l'or s'opère principalement chez les bijouteries. Il existe des bijouteries qui proposent des bijoux à des prix relativement accessibles ce qui n'est pas le cas des bijouteries de luxe. La qualité des modèles justifie le niveau des prix lors de la vente des bijoux. La qualité dépend de la pureté de l'or utilisé, pureté exprimée en termes de carat. L'or utilisé peut être à 18, 16, 14, 10 et 9 carats. La plupart des bijouteries françaises commercialisent des bijoux en or18 carats. Pour connaître la qualité des bijoux, il suffit de regarder leur poinçon : une tête d'aigle, un trèfle, une coquille. Sinon il est toujours possible de demander une expertise.
À côté de la vente de l'or physique, il y vente de l'or sous forme de titres. On parle dans ce cas d'or - papier. Il y a deux grandes catégories de titres, toutes les deux indexées sur l'or physique : les obligations, ainsi que les fonds aurifères
La première catégorie est constituée de titres à durée indéterminée. Pour les acquérir, il suffit de disposer d'un stock d'or physique dans un coffre bancaire. Les fonds aurifères sont composés de SICAV et de fonds communs de placement investis en actions dans des sociétés aurifères. Ces fonds présentent des risques plus élevés que les obligations du fait qu'ils sont déposés dans divers pays. Le principe de la vente de l'or papier consiste en une vente de l'or sans que cela implique un déplacement physique du métal à l'inverse de ce qui se passe sur les marchés physiques où le métal jaune est échangé manuellement contre de la liquidité. Les transactions se font au niveau administratif grâce à un transfert de propriété.
Concrètement il s'agit d'un échange de certificats qui garantit que les vendeurs possèdent réellement la quantité d'or en question. Ce système possède des avantages pratiques, car il rend les transactions beaucoup plus fluides. Cependant, il nécessite l'existence d'une relation de confiance absolue entre les acteurs de la transaction. Ce qui est loin d'être une évidence surtout lorsqu'il s'agit d'appliquer les réglementations en vigueur en particulier avec la conjoncture actuelle. Notez bien que la loi exige que les certificats représentent au minimum 90 % de la valeur de l'or au centre des négociations. Toutefois, depuis que les grands établissements financiers mondiaux se sont lancés dans le redressement de leur situation économique, financière et monétaire, cela a engendré des doutes quant à la possibilité d'appliquer la précédente disposition. Voilà qui risque d'être à l'origine de graves problèmes si les propriétaires des certificats décident de convertir ces derniers. C'est ce qui s'est passé à la bourse de New York à Wall Street et celle de Londres, la City, en 1971 quand le dollar a cessé d'être gagé sur l'or. Vente or >>