Cours de l'or

Comme dans tout marché, le cours de l’or est, d’une manière générale, déterminé par la loi de l’offre et de la demande. Mais cela n’a pas toujours été le cas. De 1944 à 1971, le cours de l’or dépendait de celui du dollar dans le cadre du Gold Exchange Standard qu’on peut traduire en français par étalon de change or. Ce dernier  régissait alors le système monétaire international s’opposant au Gold standard (étalon or).
En ce qui concerne l’or, le niveau de son cours est influencé par les échanges sur le marché de gré à gré, notamment celui de Londres. Ces cours sont fixés par un organisme britannique baptisé LBMA. Il existe également des marchés dérivés, beaucoup moins importants et qui n’influence pas le cours mondiale.

Le marché de l’or

En 2008, le stock d’or dans le monde représenterait 50 fois sa production annuelle mondiale. L’engouement pour l’or est tel que ce métal précieux est désormais coté en bourse et s’échange sur des marchés organisés. Il existe également un circuit hors marché qui est dominé par les entreprises de négoce d’or (marché dérivé). C’est vers ces derniers que s’orientent les particuliers et les petites sociétés qui transforment ou utilisent l’or dans leurs activités. Tout ceci explique l’existence d’un cours officiel de l’or. A la bourse de Londres, c’est l’or physique qui est coté. En revanche, à la bourse de New-York, ce sont les contrats à terme qui font l’objet d’une cotation.
Le cours de l’or sur les marchés organisés  est fonction de plusieurs facteurs mais on retient généralement  l’offre et la demande. Le niveau de l’offre dépends à son tour de nombreux évènements dont l’évolution du stock possédé par les banques centrales, le volume de la production mondiale d’or largement tributaire des coûts de production, , l’état dans lequel se trouve les réserves minières, l’ampleur de l’adoption de l’or comme valeur refuge. La demande quant à elle est tributaire entre autre de l’accroissement ou la diminution des demandes d’orfèvrerie et industrielles dans le monde surtout en Inde, en Chine et aux USA. Que ce soit pour l’offre ou la demande, le comportement spéculatif des individus impact dans une très large mesure le cours de l’or.
Il est difficile de se lancer dans l’élaboration de statistiques concernant le marché de l’or. En effet,  seules les données des marchés organisés sont disponibles.  Une partie des acteurs travaillent en effet dans l’illégalité. L’orpaillage illégal est par exemple une pratique très répandue en Amérique du Sud.
Le cours de l’or est exprimé par once troy (oz t), plus communément appelé once. L’once est une très vieille unité de masse. Une once  vaut entre 24 et 33 grammes. Pour information, l’once troy est égale à 1/12 de la livre troy.

La LBMA : Une institution qui influence l’évolution du cours de l’or dans le Monde

La LBMA, qui signifie London Bullion Market Association, est une association qui dépend en partie de la Banque d’Angleterre. Elle est chargée de suivre et de contrôler la cotation des métaux précieux sur les principaux marchés du monde et notamment sur celui de Londres.
Dans la capitale britannique, il y a deux types de marché : celui des métaux précieux (London Bullion Exchange ou LBE), régi par la LBME, et celui des métaux en général  (London Metal Exchange ou LME). Très souvent, ces deux marchés sont confondus alors que leur champ d’action ne sont pas les mêmes. Si le premier ne concerne que l’or et l’argent, le second ne traite que des métaux communs. La LBMA rassemble en son sein deux catégories de membres à savoir les grandes banques internationales d’une part et d’autres parts les marchands et fabriquants de métaux précieux qui dominent le marché mondial. Le prix de l’or est fixé deux fois par jour par la LMBA à l’occasion de deux rencontres quotidiennes  de 5 représentants de la totalité des membres. Cette réunion est appelée « London Gold Fixing ». A l’issus de chaque rencontre, la LBMA fixe le niveau des prix ou cours. Ces derniers sont exprimés en dollars américains, en Livres Sterling et en euros. Les transactions concernant l’or se déroulent sur trois marchés organisés. Les échanges les plus importants se font sur la LBE, le plus grand marché de gré à gré du monde. Pendant les échanges, les acteurs utilisent la méthode « over-the counter », ou OTC, d’où le nom de ce type de marché. De plus petites quantités sont échangées sur le New York Mercantile Exchane (NYMEX) et sur le Tokyo Commodity Exchange (TOCOM), tous des marchés de gré à gré. Les contrats qui scellent les échanges sont appelés « Gold Future Contracts ». Le règlement des transactions ne se font pas au moment de la décision d’échange mais dans les deux jours ouvrables qui suivent la décision d’échanger. Notons que sur le marché de l’or, les jours ouvrables sont définis comme les jours pendant lesquels les échanges sont ouverts à Londres et New York. Les prix sur le marché de l’or dépend du cours au comptant appelé « spot prices » et des taux d’intérêt. Le volume de l’offre et de la demande sont donc rarement prix en compte. Ce paradoxe s’explique tout simplement par l’origine de cet or : les banques centrales et le marché interbancaire. La caractéristique de ces marchés au gré à gré est que le niveau des cours y est généralement inférieur à celui utilisé par les simples vendeurs et acheteurs. On dit que le cours est « en contango ». Ceci explique le développement des marchés dérivés vers lesquels les revendeurs se dirigent après s’être approvisionné sur les marchés de gré à grés. Sur ces marchés dérivés, la liquidité est abondante dans la mesure où les transactions sont immédiatement réglées.
Aux USA, les taux d’intérêt de l’or sont généralement inférieurs au x taux d’intérêts des crédits domestiques. Cette tendance est instituée afin de favoriser les emprunts en or, sur lesquels comptent les banques centrales pour générer des « revenus » à partir de leurs stocks d’or.

Les marchés de gré à gré

Les plus grands marchés de gré à gré (donc officiels et organisés) sont, dans l’ordre d’importance,  Londres, New-York, Zurich et Tokyo. Cependant, seules les bourses de New-York, de Londres, de Johannesburg, de Toronto et d’Australie (Sydney) possèdent une division destinée à la négociation de l’or. D’ailleurs c’est sur ces marchés financiers que les grands groupes aurifères placent leurs actions. Sur ces marchés, les négociations et transactions portent sur les lingots d’or. Il n’est donc pas étonnant de savoir que sur celui de Londre, tout s’exprime en lingot monétaire de 400 onces troy, soit  l’équivalent d’un lingot d’or de 12.5 kilos. Notons qu’en France il n’est plus possible de coter l’or en bourse.

Histoire contemporaine du cours de l’or

Avant la première guerre mondiale

Tout au long du 19ème siècle et jusqu’en 1914, le Monde connaît une stabilité monétaire. La Livre sterling était alors la monnaie forte de l’époque. Mais surtout, le système monétaire international fonctionnait sur la base de l’étalon-or.  Cela signifie que quiconque  pouvait convertir en or toute la liquidité qu’il possédait, peu importe le pays dans lequel il était. En effet, chaque banque centrale se devait de posséder une réserve d’or suffisante pour assurer le change. Cette contrainte expliquait en partie l’existence d’une parité fixe entre les monnaies.  La fin de la première guerre mondiale marquera également la fin de cette stabilité monétaire. La parité fixe n’est plus assurée et l’instabilité s’instaure. La crise de 1929 est une des conséquences de cette situation mais contribuera également à l’amplifier.

Entre 1944 et 1971 : les accords de Bretton Woods

Pendant cette période, le système monétaire international est régi par le Gold Exchange Standard (littéralement « étalon de change d’or » suite à la signature des accords de Bretton Woods. L’objectif bien entendu était de stabiliser les monnaies pour éviter une catastrophe économique comme celle de 1929 dont on connait les conséquences.  Ce système se caractérise par la suprématie du dollar qui était alors la monnaie de référence car les USA possédaient la plus grande réserve d’or. Ce stock en abondance lui garantissait une monnaie forte, la seule à pouvoir être librement convertible en or. D’ailleurs on disait que le dollar était « as good as gold », ce qui explique  qu’il soit devenu une monnaie de réserve internationale. Entre 1944 et 1971, le cours du dollar et celui de l’or était identique : le monde était dans un système de parité fixe du dollar par rapport à l’or

Le tournant de 1971

Cette année, Richard Nixon déclare que la convertibilité du dollar en or est abondonnée. Cette décision unilatérale a été prise le 15 août 1971 suite à un constat concernant le commerce international : les USA sont littéralement exclus des échanges entraînant des déficits extérieurs sans précédent. Un déséquilibre que le président américain veut à tout prix résoudre. En outre, la masse monétaire circulant dans le monde entier ne peut être prise en charge par tout le stock des Etats-Unis d’Amérique.  En cas de panique, les USA ne peuvent pas assurer la convertibilité de toute cette masse monétaire en or : leur stock est largement insuffisant.

L’évolution du cours de l’or depuis la fin du Gold Exchange Standard

Dés l’annonce faire par Nixon, les cours de l’or s’envole. Les plus hauts niveaux sont atteints entre 1980 et 1981 puisque l’once vaut plus de 600 dollars.  Cette période d’euphorie est suivie d’une accalmie pendant lesquelles les cours commencent à baisser. Les chiffres les plus bas sont enregistrés en 1985 (287,75 dollars l’once) puis en 2001. La reprise est amorcée à partir de 2002 et en 2006 le cap des 600 dollars l’once est dépassé. Depuis, le cours de l’or n’est plus jamais redescendu. Un premier record est atteint en mars 2008 avec 1023.50 l’once d’or. Entre 1968 et mars 2008, le cours de l’or est passé de 35.2 dollars à 1023,50 dollars : il a été multiplié par 26.

Comment expliquer cette évolution depuis 1971?

Comme dans tous les marchés, une hausse de la demande engendre une hausse des prix puisque le produit se raréfie (pénurie de l’offre). Ainsi, l’effondrement du cours de 1981 à 1990 est imputé à une faiblesse de la demande par rapport à une offre sans cesse croissante. En revanche les fortes hausses s’expliquent par une hausse brutale de la demande due à un mouvement de panique généralement engendré par le début d’une crise boursière et financière. Lorsque de telles conjonctures se produisent, l’or devient une valeur refuge. En outre, l’évolution du cours est à lier à celui du dollar. Depuis 1971, la masse monétaire américaine ne cesse d’augmenter ce qui est à l’origine  d’une inflation galopante.  L’augmentation de la masse monétaire américaine est due au développement du crédit. Autre conséquence, le dollar s’est déprécié notamment par rapport à l’or.

Prévisions du cours de l’or

L’évolution du cours de l’or est difficile à prévoir. Au mieux, les analystes ne peuvent émettre que des hypothèses en se basant sur des prévisions économiques. Ce petit exposé sur le cours de l’or a permis de comprendre combien la valeur de ce métal est tributaire de la conjoncture économique mondiale. En règle général, l’évolution de son cours se fait dans le sens contraire de celui de l’économie mondiale. Ceci explique pourquoi beaucoup spéculent. Cette spéculation sauvage n’est cependant pas sans conséquence : elle fausse la valeur réelle de l’or. En outre, elle est tellement rémunératrice que les marchés illicites commencent à prendre de l’ampleur. L’or est en danger. Notre agence, spécialisée dans le rachat et la revente d’or, a toujours joué la carte de la transparence. Pour évaluer le prix de vos objets en or ou même de vos pièces d’or de collection, nous nous basons sur le cours journalier émis par la LBME. Retenez, comme nous l’avons déjà noté précedemment, que le fixing s’effectue deux fois par jour. Pour l’année 2010, les cours ne sont plutôt bon. Il est temps pour vous de réaliser de bonnes affaires. Pour faire racheter votre or, rendez-vous sur notre estimation gratuiteà la page rachat : cours de l'or >>.